Le printemps est de retour, avec sa douceur et ses couleurs. Mais les chenilles processionnaires pointent aussi le bout de leur nez !
Les chenilles processionnaires, qu'est-ce que c'est ?
Les chenilles processionnaires portent ce nom en raison de la manière dont elles procèdent pour se déplacer, à la queue-leu-leu. Il en existe deux espèces : la chenille processionnaire du chêne et celle du pin. Elles n'ont ni le même cycle biologique, ni la même aire de répartition géographique sur la région et le territoire national :
Son développement larvaire se déroule en six phases, chacune caractérisée par des chenilles de couleurs et de tailles différentes. La chenille de jeune stade est jaunâtre avec une ligne longitudinale plus foncée sur le dos. La larve âgée est d’aspect grisâtre à cause des longs poils qui recouvrent son dos. En revanche, la partie ventrale est jaunâtre.
Chez la processionnaire du chêne, l’ensemble des phases larvaires, y compris la nymphose, se passe dans l'arbre.
Son développement larvaire se déroule en cinq phases, chacune caractérisée par des chenilles de couleurs et de tailles différentes. Elle présente généralement une couleur orangée sur le dessus. Les chenilles peuvent atteindre 5 cm de long.
Dès les premiers froids, les chenilles tissent leur nid. Ce dernier joue le rôle de radiateur solaire. Lors de son dernier stade larvaire, la chenille se déplace en procession pour effectuer sa nymphose dans le sol.
Les dangers des chenilles processionnaires
Ces deux espèces de chenilles sont dangereuses pour l’homme et l’animal. Avec leurs poils urticants, elles favorisent l’apparition de démangeaisons pouvant aller jusqu’à l’allergie. Outre une possible dangerosité pour l’homme, cette chenille est néfaste pour l’environnement lorsqu'elle est en trop grand nombre. Nichant dans les hauteurs des pins et des résineux ou des chênes, elle dévore avec passion l’intégralité des épines ou des feuilles.
Le caractère urticant de leurs poils fait des animaux de compagnie, le plus souvent les chiens, les premières victimes des chenilles. Au contact des résidus de poils ou de la chenille elle-même, les animaux s’irritent la muqueuse et la langue. Ce contact entraîne alors une allergie, avec un gonflement empêchant les canaux de respiration de fonctionner normalement. Il faut donc ouvrir l’œil et garder de préférence son animal en laisse lors des balades.
Pour éviter tout contact avec les chenilles, il est recommandé de :
En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, prendre une douche et changer de vêtements.
Les mesures prises par Maurepas
En forme de « barbapapa » le nid d’une chenille processionnaire, blanc, se trouve généralement sur des branches. Il est alors possible de s’en débarrasser rapidement avec l’aide de professionnels. La communauté d’agglomération de SQY et la ville de Maurepas interviennent sur les sites dont ils ont la charge et mettent en place un traitement biologique « Bacillus thuringiensis ». L'intervention, réalisée en deux temps, doit respecter des conditions météorologiques précises. Même si le produit s’évapore vite dans l’environnement, la zone traitée est fermée au public pendant et après la diffusion du produit pour éviter tout risque de contact.
Pour lutter tout aussi efficacement, la ville de Maurepas a installé 62 nichoirs pour accueillir des mésanges, prédateurs incontestés des chenilles processionnaires. Cela permet, entre autres, de réguler la population naturellement.
Si vous observez la présence de chenilles ou de nids dans un espace public, vous pouvez le signaler sur l'application @maurepas dans la rubrique "signalez-nous", ou sur l'Espace Citoyen.
Dans le cas où vous observez la présence de chenilles ou de nids sur un espace privé, c'est alors au propriétaire de l'espace concerné de prendre les mesures nécessaires à leur disparition.
Luttons ensemble contre les chenilles processionnaires !